8.12.2011

Let's Get Rid Of New York


Various Artists - New York Rules (2011, Burn Books)

Peut-être n’ai-je que très peu porté attention à ce genre de sortie jusqu’ici, mais je suis plus qu’agréablement surpris, totalement abasourdi par la qualité de bon nombre de compilations très récemment éditées, transpirant si bien l’effervescence de la scène défendue qu’à leur vue et écoute se fait rapidement sentir une envie pressante de prendre le premier avion et aller s’en faire soi-même le témoin. L’idée m’a traversé l’esprit une première fois lorsque je suis tombé sur le splendide gatefold de la bordelaise Stereovisio et ses quais de Garonne abandonnés à diableries. Puis il y a eu ce qui pourrait être un manifeste du hardcore punk hexagonal actuel en deux faces pleines à craquer de No Redemption For The Kids, l’exclusivement parisienne Nuisance Capitale ou encore les joutes fraternelles de City Limits : Down And Out In Toronto And Montreal. J’ai pas les moyens de me payer un billet mais, chose certaine, cette cassette des plus addictives en provenance de New York va tourner et retourner dans mon autoreverse un long moment encore. Au programme, huit gangs hyperactifs se proposant en seize titres (dont trois inédits seulement) de replacer la grosse pomme sur la carte du punk, avec fracas et dans des styles très variés. PREGNANT s’avance en premier et place d’entrée un morceau sur ma prochaine mixtape avec  Help ! tiré de leur premier Lp sur lequel je projette de me jeter avidement. Suivent NOMOS dans le genre hardcore sombre, rapide et agressif (très haut du panier) et HANK WOOD & THE HAMMERHEADS, une bande de dégénérés.  NIGHT BIRDS détenaient déjà mes faveurs avant l’avènement de cette compilation. Ils assurent la partie avec deux tubes empruntés à leurs récents 7’’.  NUDE BEACH livrent deux enregistrements dans leur jus et me font craindre un instant que la bande ne soit en train de foutre le camp dans le bordel. THE MEN écrasent le début de face B et enchaînent sur une reprise crasseuse du Gates Of Steel de Devo. Enfin, BYRDS OF PARADISE finissent de m’aplatir en deux coups imparables de rock primitif, exaltant, avant de laisser le dernier mot aux sauvageons de DAWN OF HUMANS. L’autre grande réussite de cette compilation, c’est son emballage, d’excellente facture et totalement dans le ton. Vous avez tout en haut, je n’ai pas besoin d’en rajouter.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire